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La cigarette électronique bientôt remboursable en pharmacie ?

3 Aimé

Le ministre de la Santé, François Braun, envisage la possibilité de prescrire des cigarettes électroniques en pharmacie pour les fumeurs souhaitant arrêter de fumer.

La cigarette électronique, pourtant encore décriée par beaucoup, pourrait bientôt être remboursée en pharmacie, au même titre que les patchs ou les gommes à la nicotine. Cependant, cette prescription exclura les puffs, qui selon François Braun, n’aident « en rien (…) de sortir du tabagisme » et « amènent les jeunes vers le tabac ». Concernant ces e-cigarettes jetables, le ministre de la Santé campe sur ses positions et souhaite toujours son interdiction.

Pour pousser les Français à arrêter de fumer, le ministre confirme que le remboursement est un sujet qui est « sur la table dans le cadre du prochain plan antitabac » du gouvernement, prévu sur la période 2023-2028. Ce projet pourrait être adopté dès la rentrée et semble convaincre les fumeurs qui ont pris connaissance de cette nouvelle.

Cette ouverture vers la cigarette électronique n’est peut-être pas anodine du côté de François Braun. La Haute Autorité de Santé n’a pas mis à jour son avis sur la cigarette électronique depuis 2014. Contacté par Capital en novembre 2022, l’instance avait indiqué qu’une « actualisation des recommandations est prévue en 2023 ». Le ministre pourrait donc suivre le possible changement de cap de la Haute Autorisé de Santé. Les dernières interrogations autour de ce remboursement (même partiel) restent à savoir la date à laquelle il sera mis en place et quels modèles de cigarettes électroniques seront éligibles.

Un grand nombre de professionnels de la santé estiment que la cigarette électronique devrait être considérée comme un traitement similaire aux patchs et aux gommes nicotinées. Pour certains d'entre eux, les e-cigarettes sont un réel outil de transition pour arrêter de fumer. C'est un dispositif supplémentaire qui peut aider des fumeurs à sortir de la cigarette traditionnelle et qui réduit les risques liés au tabac. Mais il ne faut pas oublier une chose avec la cigarette électronique, le plus important est de rester dans l’objectif d’une diminution graduelle du taux de nicotine dans le e-liquide à vapoter.

Aujourd’hui en France, il n’y a pas moins de 3 millions de vapoteurs pour 12 millions de fumeurs. Les vapoteurs sont à 60% des hommes qui fument ou ont fumé la cigarette. Ces français se sont tournés vers cette solution car elle est, selon la communauté scientifique, une alternative moins nocive que la cigarette classique : elle ne contient pas toutes les substances chimiques, irritantes, toxiques et cancérigènes de la fumée du tabac. Depuis 2015, le ministère de la santé Britannique affirme que la cigarette électronique est 95% moins nocives que la cigarette classique.

Elle a d'ailleurs aidé au moins 700 000 fumeurs à décrocher de la cigarette en 2017, selon Santé publique France.

Publié dans: Actu vape

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